La ville, fatiguée..
À la tombée du jour, un voile de pénombre s’étire sur la ville meurtrie. L’eau s’est retirée, mais elle a laissé derrière elle des cicatrices silencieuses : des rues éventrées, des façades souillées, ici ou là ,des trottoirs jonchés de débris que personne n’a encore eu la force de ramasser. L’air porte encore l’odeur fade de l’humidité et du bois gonflé d’eau.
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Dans ce calme presque irréel, seuls quelques pas résonnent. Une silhouette solitaire observe les vitrines vides, les rideaux de fer à demi baissés, comme si la ville hésitait encore entre le deuil et la renaissance. Les lampadaires s’allument un à un, projetant une lumière hésitante sur les rues sombres.
Au loin, une porte grince, une voiture passe lentement, soulevant un dernier reflet dans une flaque oubliée. Puis le silence retombe, profond, pesant. La ville, fatiguée, retient son souffle, espérant qu’au matin, la vie saura recommencer.
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